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Takashi Murakami : l’enfant terrible du pop art Japonais



Coloré, kawaï, le style de Takeshi Murakami ne laisse pas indifférent. Virtuose des arts plastiques, celui qui se rêvait mangaka est désormais une figure incontournable de la scène artistique.

En 2004, il collabore avec la marque Louis Vuitton sur une collection qui restera dans les annales. En 2007, c’est Kanye West lui confie la réalisation de la pochette de son album "graduation". En 2011, Google lui demande de revisiter son logo.

Que vous fréquentiez assidument les galeries d’art ou pas, vous avez déjà vu au moins une œuvre de cet artiste flamboyant. Mêlant habilement traditions japonaises et culture otaku, le créateur de 58 ans est, d’après la compagnie de vente aux enchères Christie’s, le 6e artiste le plus cher au monde.


Une enfance baignée par les rayons du soleil levant

Takashi Murakami voit le jour le 1er février 1962 dans l’arrondissement d’Itabashi (Tokyo). Son père est chauffeur de taxi et sa mère se dévoue entièrement à l’entretien du foyer. Pour le petit Takashi Murakami, les contraintes financières sont bien réelles mais le bonheur est toujours au rendez-vous.

Une fois son baccalauréat en poche, Takashi réussit haut la main l’examen d’entrée de l’université des arts de Tokyo. Pour ce passionné du beau, étudier le nihonga, un style de peinture datant de l’ère meiji, coule de source.

En 1986, il décroche sa licence. Mais pour le jeune homme, ce n’est pas assez… Murakami poursuivra ses études afin d’obtenir un Doctorat phD. Ce dernier lui sera remis avec les honneurs en 1993 suite à la présentation de sa thèse "le sens du non-sens".


Collaboration avec Louis Vuitton, Google, Kanye West, Pharrell Williams qui ne sont quelques exemples parmi tant d’autres.

Un entrepreneur artistique de génie

Bien avant d’avoir son doctorat en poche, Takashi avait déjà répondu favorablement à l’appel des arts. En 1989, il réalise une exposition personnelle à la Galerie Ginza Surugadai. Ce sera la première d’une série qui comprend actuellement presque 30 prestations réalisées à titre individuel.

En 1995, Takashi Murakami fonde Hiropon Factory et commence à présenter son travail hors des frontières nippones. Sa première aventure en terre étrangère se fera à la Galerie Emmanuel Perrotin de Paris.

Petit à petit, le japonais au style déchanté commence à se faire un nom…

En 2001, Hiropon Factory devient Kaikai Kiki Corporation. Plus qu’un simple changement de nom, cette metamorphose traduit les ambitions de Takashi. Pour l’artiste, l’art ne devrait pas être limité aux seules galeries et expositions.

Avec Kakai Kiki Corporation, Takashi Murakami commence à promouvoir le travail d’autres artistes telles que la talentueuse Chiho Aoshima et surtout à commercialiser des produits dérivés de ses propres créations. Mais ce n’est pas tout…

En effet, Takashi Murakami est un véritable touche-à-tout. S’il est surtout connu pour son talent de plasticien, il a d’autres atouts dans sa manche. Commissaire d’expositions, présentateur radio, organisateur d’événements… Pourquoi se restreindre à un seul domaine quand la créativité peut prendre plusieurs formes ?



Des collaborations qui valent de l’or

Au fil du temps, nombreuses sont les marques à tomber sous le charme du créateur Japonais. Louis Vuitton, Google, Kanye West, Pharrell Williams ne sont quelques exemples parmi tant d’autres.

Initiateur du mouvement superflat, il puise allégrement dans les codes de la culture otaku. Personnages à grosses têtes, yeux gigantesques, motifs de champignons… Chacune de ses œuvres transporte dans un univers hors du temps et de l’espace.

Malheureusement, cela ne plaît pas à tout le monde. Lors de son exposition au château de Versailles, des voix s’étaient élevées pour décrier sa présence. Pour certains, les œuvres de Takashi Murakami sont dépourvus de portée artistique et ne sont bonnes qu’à faire du merchandising.


Est-ce vrai ? Est-ce faux ? L’art a de ceci de particulier que c’est un domaine où il est impossible de n’avoir qu’une vérité absolue. Ceux qui regarderont Kawaii ! Vacances d'été ou My Lonesome Cowboy ne pourront probablement jamais tomber d’accord.

Imperméable aux critiques, l’artiste continue de faire son bout de chemin. Auteur d’une dizaine de livres et catalogues, ayant pris part à d’innombrables expositions collectives, Takashi Murakami est indéniablement un artiste avec lequel compter.

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